LA solution pour ne plus gérer son stress.
On voit passer un peu partout sur les réseaux sociaux ou autre des ateliers de “gestion du stress” et j’avoue que personnellement, je ne suis pas fan de cette expression! Pourquoi? Parce que je ne crois pas qu’il soit possible de “gérer”, dans la mesure où nous ne choisissons ni l’instant ni l’intensité du stress lorsque nous le vivons. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut seulement subir ce qu’il se passe et que nous ne pouvons rien y faire. Fort heureusement, nous pouvons mettre en place des changements dans notre vie pour que le stress ne soit plus un problème.
Est ce qu’il existe du bon et du mauvais stress?
Le stress a été défini par Hans Selye dans les années 1950 comme un “syndrome général d’adaptation”, il dit “Le stress est la réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite” (1). Ce qui veut dire que face à un évènement donné, le corps va apporter une réponse différente selon chaque individu. Et comme votre corps a pour but de vous garder en vie quoi qu’il arrive, il va tout mettre en oeuvre pour que le corps soit prêt à l’action si un danger est perçu. Cela vous permettra de fuir ou de vous battre en cas de besoin. Donc il n’existe qu’un seul type de stress. Par contre, ce dernier peut être adapté ou non à la situation que vous êtes en train de vivre. Et c’est là que peuvent intervenir toutes les techniques de “gestion du stress” dont fait partie la yogathérapie.
Dans votre corps, quels sont les signaux de stress?
Biensûr, il y a des caractéristiques que nous avons toustes déjà ressenti, le coeur qui s’accélère, le corps qui sursaute, les mains qui deviennent moites… Mais chaque personne peut avoir des sensations qui lui sont propres : crispations dans les épaules ou les mâchoires, envie de vomir, sensations de chaleur intense ou de froid, tremblements, ventre qui se serre, jambes qui se dérobent, perte de force voire même perte de connaissance dans des cas plus intenses.
Tout cela est normal et vous pouvez remarquer qu’il y a deux types de réponses : celles qui préparent à l’action et celles qui figent le corps. Cela est dû au fonctionnement du Système Nerveux Autonome dont j’ai parlé dans un article précédent (ici) mais que je ne vais pas développer ici.
Posez vous la question pour vous même, que se passe-t-il lorsque vous vivez une situation stressante? Biensûr, la réponse peut varier selon l’évènement.
Si vous avez du mal à répondre à cette question, prenez quelques minutes, fermez les yeux et essayez de vous remémorer une situation stressante vécue récemment. Choisissez quelque chose qui ne soit pas trop intense, l’idée n’étant pas de vous remettre dans un état d’alerte trop important. Et maintenant? Pouvez vous nommer les sensations ressenties?
Si vous vous sentez souvent fatigué.e, irritable ou que vous avez des soucis de digestion, je vous invite à faire ce petit exercice. Tous les jours, prenez un carnet et notez une situation inconfortable vécue le jour même et la réaction corporelle qui s’est mise en place naturellement. Sans jugement, simplement pour prendre l’habitude d’observer ce qu’il se passe. Peut être pourrez vous repérer les automatismes en place et les moments où ils se déclenchent.
Comment est votre hygiène de vie en dehors des situations stressantes?
Et oui, je ne vous apprends rien si je vous dis que la réaction s’intensifie lorsque vous dormez peu et que vous ne mangez que du fast food vite fait entre deux réunions…
Notre hygiène de vie est très importante, lorsque nous sommes en état d’alerte, le corps secrète du cortisol. En excès, il peut entraîner une baisse des défenses immunitaires, la fragilisation de la masse osseuse, du diabète, une perte de sommeil…
Pour éviter de produire trop de cortisol, vous devez essayer de mettre en place une hygiène de vie saine, c’est à dire :
une alimentation variée, équilibrée et qui minimise les produits ultra-transformés
un sommeil réparateur donc pas de coucher trop tard et un minimum de 7 heures
de l’activité physique, de préférence le matin
des pratiques de respirations telles que la cohérence cardiaque, la respiration carrée, des pratiques de pleine conscience
Evidemment, tout cela est plus facile à dire qu’à faire. Et le mieux étant l’ennemi du bien, si préparer à manger vous inquiète et fait peser sur vous une grosse charge mentale, peut être que des légumes surgelés passés à la poêle feront l’affaire… De la même façon, le matin est peut être très rempli pour vous mais vous pouvez prendre 30min sur la pause déjeuner pour aller marcher. Bref, vous avez compris, le plus important est d’adapter ces conseils à votre vie et de trouver votre équilibre personnel.
N’essayez pas de tout révolutionner d’un coup, ce sera plus dur à tenir sur le long terme. Mais peut-être que vous pouvez faire une liste des choses que vous aimeriez mettre en place et commencez par celle qui vous paraît la plus simple.
Comment réguler votre réaction corporelle face à un évènement?
Il faut s’entraîner, le corps apprend en pratiquant. Et pour commencer, il faut pratiquer dans des conditions faciles : dans un cours de yoga, lors d’une séance de yogathérapie, chez soi quand on a un moment de calme… Plus vous allez pratiquer, plus l’état de sérénité va arriver rapidement. Une fois que vous avez compris comment convoquer ce calme, vous pourrez vous entraîner dans une situation légèrement stressante pour vous.
Soit dans la situation réelle, en osant faire quelque chose que vous repoussez depuis des mois par peur d’échouer. Soit dans une situation imaginée : c’est ce que je fais lors de mes accompagnements au cabinet (Marseille 4ème et 8ème). Je propose à la personne de visualiser la situation problématique, d’observer les manifestations physiques puis de mettre en place les exercices pratiqués plus tôt. Cela vous prépare au jour où vous vivrez cette situation réellement, vous aurez déjà les solutions corporelles pour apaiser rapidement la peur qui se manifeste.
Si vous voulez explorer quelques exercices pratiques, vous pouvez télécharger le livret sur mon site (ici). Rappelez vous que c’est une exploration et non pas un but à atteindre. Si certaines pratiques vous déplaisent ou vous provoque de l’angoisse, n’insistez pas et faites vous accompagner par une personne bienveillante.
Ce que je raconte ici vous parle mais vous avez des questions? N’hésitez pas à m’écrire ou à m’appeler pour que nous puissions en discuter.
(1) Hans Selye, Le Stress de la vie, Paris, Gallimard, 1956